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L'HISTORIQUE DU CPSC

C’est au mois de février 1971, lors d’un colloque à Memramcook, qu’un comité de diffusion culturelle voit le jour. On ressent, à cette époque, un sentiment d’urgence de créer un organisme voué à promouvoir et à diffuser la culture acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick. Deux ans de travail effectué par ce comité donne naissance au Conseil de la promotion et de la diffusion de la culture (CPDC). Le CPDC se muni d’une direction provinciale ainsi qu’un comité aviseur de six représentants régionaux pour répondre aux besoins des associations culturelles existant à cette époque dans la province néo-brunswickoise. 

 

Vers le milieu des années 1970, le CPDC subit déjà des modifications à son fonctionnement. Lors du colloque de Mise au point des activités culturelles (MAPAC) tenu à Bathurst en 1975, on adopte la structure organisationnelle du CPDC que connaît de nos jours le CPSC. Deux autres régions s’ajoutent au comité de représentants régionaux. Bref, les régions d’Edmundston, de Campbellton, de Bathurst, de la Péninsule acadienne, de Kent-Sud, de Moncton, de Saint-Jean et enfin, de Fredericton sont parmi celles qui sont représentées au sein du Conseil d’administration du CPDC. L’année suivante, le CPDC ne retient comme membres les sociétés culturelles au lieu d’avoir des membres individuels. Ainsi, il reçoit comme mandat d’être le porte-parole des sociétés culturelles et d’être au service d’activités culturelles communautaires.

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Jusqu’en 1976, le rôle principal du CPDC est orienté vers celui d’imprésario auprès des artistes acadiens et celui de promoteur pour les artistes provenant de l’extérieur de nos frontières provinciales. Cependant, il incombe au CPDC d’abandonner ce rôle de gérance sauf pour les tournées subventionnées et les artistes de la relève. La raison pour ce changement de philosophie est celle de rejoindre plus fermement les populations francophones dans les petits villages de la province et d’améliorer les communications au niveau culturel. Ce faisant, le CPDC peut donc concentrer ses actions sur une plus grande échelle pour rejoindre toutes les disciplines du développement culturel des communautés. Bref, les efforts entamés à partir de ce moment visent la promotion de la culture en général plutôt que des artistes en particulier, tout ceci dans le but d’obtenir un niveau supérieur de conscientisation, de sensibilisation et de diffusion de la culture acadienne au Nouveau-Brunswick et au sein de la francophonie. La question s’est posée : comment assurer un développement culturel communautaire viable sans l’appui du gouvernement? Le directeur général de l’époque,
M. Noël Leclerc, explique bien la motivation d’un dossier qui prendra beaucoup de temps à aboutir : « il incombait à l’organisme la responsabilité d’une politique de développement de la culture acadienne pour l’ensemble de la province. » Il a fallu attendre jusqu’en février 2002 pour que le gouvernement provincial rédige et adopte enfin une politique d’importance de ce genre.

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Tout au travers de son histoire, le CPDC veut contrer l’exil des artistes acadiens, tâche difficile vu l’absence presque continue d’un financement adéquat.  Dans le rapport annuel de 1976-1977, on indique que « la somme d’aide financière accordée au développement de la culture acadienne est très minime et ne vise qu’une formation s’arrêtant à l’amateurisme. » Cette réalité pécuniaire du fonctionnement du CPDC va malheureusement toujours se faire sentir. À titre d’exemple, la stabilité du financement des diverses sociétés culturelles qui forment le CPSC aujourd’hui reste encore inexistante.

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Le CPDC entame le début des années 1980 avec une nouvelle image. Tous les efforts de décentralisation et de conscientisation portent fruit. La philosophie sur le développement culturel communautaire s’ancre de plus en plus dans les mentalités du CPDC et de ses membres. La présidente de l’année financière 1980-1981, Mme Audrey Côté-St-Onge, écrit que « la culture est globale, elle concerne tous les secteurs de l’activité humaine, c’est une dimension de vie. » Maintenant que la mission paraît claire, le maître mot pour commencer cette décennie est CRÉATION.

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En 1982, le CPDC reprend son engagement dans le secteur artistique professionnel en organisant le premier Contact-Acadie à Bathurst. Cet événement mise sur le marché des arts de la scène francophone qui existe encore à nos jours. M. Jean Cormier, président pendant l’année 1982-1983, écrit qu’avec la création de cet événement mercantile des arts de la scène, le Bureau de direction est devenu un « instrument de décision, de coordination et d’exécution très fonctionnel et dynamique. »  

 

Trois ans plus tard, un nouveau bébé du CPDC naît : le Réseau de diffusion de spectacles francophones. Malgré la nécessité d’avoir un réseau de ce genre pour rejoindre toutes les communautés néo-brunswickoises, celui-ci aura de la difficulté à survivre financièrement. Pour remédier à la situation précaire de ce réseau, le CPDC invite, à partir de la fin des années 1980, les autres provinces de l’Atlantique à participer en tant que membres affiliés. Enfin, ce réseau est le précurseur de ce que nous appelons aujourd’hui Radarts (Réseau atlantique des arts de la scène).  

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La fin des années 1980 annonce des changements d’ordre structurel au sein du CPDC et de ses membres. Comme l’explique M. Daniel Thériault, le directeur général pour l’année financière 1988-1989, le CPDC « doit maintenant se doter de ressources nécessaires pour aider les sociétés culturelles à remplir leur rôle au niveau régional et local et pour répondre à son mandat de développement culturel sur le plan provincial. » Selon M. Thériault, il a fallu renouveler le mandat de promotion et de diffusion du CPDC par faute de ne pas être assez clair. On ressent le besoin de clarifier ce qu’est vraiment le CPDC, c’est-à-dire une fédération des sociétés culturelles du Nouveau-Brunswick. Ainsi naît en 1989 le Conseil provincial des sociétés culturelles (CPSC). Cet organisme provincial continue d’être actif dans plusieurs dossiers dont le développement culturel, l’intégration culturelle en milieu scolaire et la diffusion des arts de la scène. Également, il poursuit son lobbying auprès des gouvernements afin d’obtenir un meilleur financement et d’assurer la permanence en région pour ses quinze membres, soit douze sociétés culturelles et trois centres scolaires communautaires.

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Au début des années 1990, le CPSC est un forum de réflexion pour ses membres. Il défend donc leurs intérêts, offre une panoplie de services organisationnels afin de favoriser la vente des arts en général et assure une formation continue dans diverses disciplines. Mais quelques années plus tard, on ressent encore le besoin restructurer l’organisme. Les budgets souffrent énormément pendant ce temps, ce qui nécessite la diversification des sources de financement. Quoiqu’il en soit des changements que le CPSC subira au cours des années 1990, ceux-ci permettront à l’organisme de continuer son essor et de solidifier sa base.

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À l’arrivée du nouveau millénaire, le CPSC cherche des projets structurants. On assiste alors à l’émergence d’activités telles que la FrancoFête, le Festival de théâtre communautaire en Acadie et la Semaine provinciale du développement culturel devenue depuis le mois de l’action culturelle. Le CPSC travaille de près avec ses pairs dans le secteur des arts et de la culture dans plusieurs dossiers.


Juin 2007, un virage s’amorce à la suite des États généraux dont le point culminant s’est déroulé lors du Grand rassemblement à Caraquet. Le CPSC est interpellé par ses partenaires dans le dossier d’aménagement culturel du territoire. Il devient ainsi porteur du projet de recherche-action qui s’échelonnera sur un an et demi.


Mais le CPSC voit à plus long terme et l’idée fait du chemin : L’aménagement culturel du territoire devient donc un axe stratégique prioritaire pour le CPSC pour les années à venir.

En juin 2011, le CPSC s'est mérité la Médaille Léger-Comeau, l'une des plus hautes distinctions offerte en Acadie décernée par la Société Nationale de l'Acadie. Le comité de nomination s'est dit « interpellé par la portée des actions du CPSC sur les plans locaux, provinciaux, régionaux, nationaux et internationaux. »

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Daniel Thériault, ancien directeur général du CPDC-CPSC de 1987 à 1996

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Marie-Thérèse Landry, directrice générale actuelle du CPSC

Raymonde Boulay-LeBlanc, ancienne directrice générale du CPSC

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